vendredi 8 juillet 2011

interrogations

l'humeur n'est pas à la joie. et ce billet, contrairement à ce que je peux écrire d'habitude, ne sera pas léger, ne sera pas joyeux, il sera triste et plein de questionnements... mon humeur actuelle en somme...

le départ de paprika me fait souffrir, comme tous les départs de mes petits amis à poils.

titi, notre 1er chat, quand j'étais petite, est partie à 7 ans d'un cancer des mammelles, je me souviendrai toute ma vie de ma maman qui pleurait comme je pleure aujourd'hui, quand mes parents avaient pris la décision de la laisser partir

indra, notre berger allemand, empoisonnée par une salope de voisine. elle n'avait que 2 ans. nous l'avons emmenée faire abréger ses souffrances, je me souviendrai toute ma vie de son dernier souffle, libérateur et agonisant

marcus, notre gros nounours de berger allemand, également empoisonné par cette même voisine (qu'elle brûle en enfer jusque la fin des temps, je ne souhaite jamais le malheur des gens, mais à elle si). il est parti dans d'horribles souffrances, seul chez le véto, je me souviens de ma maman, au sol le serrant dans ses bras

buster, notre 1er lapin avec monsieur, dont on a du abréger les souffrances à 2 ans, à cause d'une otite interne, je me souviens du dernier câlin que je lui ai fait, lui avec son regard affolé, ne comprenant pas ce qui lui arrivait

skweek, notre petite choupette cochon d'inde, notre 1ère, partie pour des raisons inexpliquées mais très malade à l'âge de 2 ans. je l'ai retrouvée un matin, décédée dans sa cage, et à côté se tenait sa copine lily, qui la protégeait

lily, notre petite rescapée, torturée par de sales petits cons qui faisaient éclater des pétards près d'elle, partie à 4 ans 1/2, alors qu'elle ne se nourrissait plus depuis 2 ans et que l'on gavait à la seringue, une mort lente pour elle et un état de stress permanent pour nous

thémis, notre si jolie chinchilla toute blanche, partie trop tôt à 4 ans, d'une occlusion intestinale, ce qui me rassure c'est qu'elle est partie dans les bras d'une véto qui l'avait emmenée chez elle, elle s'est endormie, pour ne plus se réveiller

chocapic, emporté à 6 ans par un coup de stress à la maison, dans mes bras. l'emmener chez le véto pour l'incinération et se tenir au guichet sans éclater en sanglots à été l'une des pires épreuves que j'ai pu vivre

paprika, notre petite mémère qui venait de fêter ses 5 ans, partie seule chez le véto... si malade mais si vive jusqu'au dernier moment

voilà, la liste est impressionnante... je n'avais jamais fait le point comme ça de tous mes poilus partis au ciel...
tous mes petits amis partis... c'est dur...
et aujourd'hui encore je pleure chacun d'eux, pas forcément par des larmes, car pour certains elles ne coulent plus.

aujourd'hui, je me demande ce qui me pousse à avoir des animaux. ils sont ma joie au quotidien
mais aussi source de stress, de tristesse, qui dure des jours, voire des mois...
faire mon deuil de chacun d'eux est pour moi une épreuve, qui avec l'âge, est de plus en plus difficile.
je m'enferme dans mon silence, ne veux voir personne, ne veux parler à personne.
sinon, au moindre mot prononcé, je craque. je pleure.
mais quand ils sont là, je suis contente, je suis moi.

qu'on me comprenne ou non n'est pas mon souci. personne ne peut me comprendre.
ou si, ceux qui comme moi, aime les animaux à un point de les considérer comme un membre à part entière de la famille, un "enfant".

nous n'avons pas repris de copine pour kinesse quand thémis sa soeur est partie
nous n'avons pas acquis de lapin quand chocapic est parti, pour tenir compagnie à muffin
nous ne prendrons pas de copine pour gaufrette, suite au départ de papri

aujourd'hui, nous avons décidé de nous occuper au mieux de nos petits qui restent.
muffin qui s'ouvre à nous de plus en plus.
kinesse, qui malgré tout, malgré le lien très fort qu'il y avait avec sa soeur, vit très bien seule
gaufrette, qui relativement agressive, en réponse à de la peur, aura du mal à accepter une nouvelle copine.
et bien sûr, les gros kitas.

quand ils partiront à leur tour, nous envisagerons ou pas, de reprendre d'autres petits.

aussi...
j'entends pas mal les gens me dire "mais pourquoi autant ?", "et comment vous faites pour partir en vacances?" , et "ça coûte cher !", et "vous ne pouvez pas partir A CAUSE d'eux !".
dieux sait que tout cela m'énerve...
c'est mon choix, partagé complètement avec monsieur, nous sommes d'accord là dessus et personne n'impose à l'autre quoi que ce soit.
alors de quoi se mêlent les gens ?
c'est vrai que des fois, je voudrais partir un week end, sans me faire de souci... sans me dire qu'il faudra rentrer pour telle ou telle heure parce que...
mais c'est ce qu'on appelle assumer.
assumer, ce que beaucoup ne font pas, au vu des animaux abandonnés ou simplement tués par les "humains".

voilà où j'en suis aujourd'hui.
un mélange de tristesse, de colère, de questionnement.

je souhaiterais à terme devenir famille d'accueil pour lapins,  et cochons d'indes.
où en tous cas, si ce n'est pas possible, ne plus prendre d'animaux en animalerie ou élevage.
il y a trop de petits animaux, et chiens, chats qui attendent une famille, qu'on leur donne une seconde chance, un amour qu'ils n'ont pas eu avant.

je voudrais faire ça pour eux.
je voudrais, plus tard, ouvrir un refuge et me consacrer uniquement à ça.
ce n'est peut être pas un projet réalisable, mais sait on jamais... plus tard...

je n'attends pas forcément de commentaires à ce billet, qui est plus pour moi un exutoire qu'une vitrine.
mais si vous vivez ou avez vécu comme moi, une phase de questionnement, n'hésitez pas à m'en parler si vous le souhaitez (je pense à toi framboise notamment, et à toi audrey, et à vous pralinette et fabien, bises à tous et merci pour vos mots réconfortants)

9 commentaires:

  1. Je comprends très bien ce que tu ressens pour avoir eu beaucoup d'animaux qui sont partis aussi... Effectivement peu de gens peuvent comprendre qu'on s'en fiche de partir en vacances si c'est pour laisser nos bébés tout seuls, mais c'est parce que beaucoup de gens voient ça comme un jouet ou de la décoration.

    Ce sont des choses que nous on ne cautionne pas, mais ils ne pourront jamais le comprendre. A l'époque où j'avais beaucoup de rats, ils partaient les uns après les autres (à peu près tous le même âge, vu que ça ne vit que 2-3 ans, on les perd tous ensemble) et personne n'a compris ce que je pouvais ressentir, ils se contentaient de me dire "mais t'as qu'à en racheter un" ou bien "pourquoi tu dépenses autant en véto, tu aurais moyen de t'en reprendre 10 avec les sous que tu mets pour un"

    Peu de gens comprennent que chacun d'eux est un enfant dont on a pris soin toute sa vie, et que le laisser partir est intolérable même si, malheureusement, c'est nécessaire. Je t'accompagne dans ta peine et te souhaite beaucoup de courage pour surmonter cette épreuve. Même s'ils ne sont plus physiquement là, je suis certaine qu'ils te regardent et qu'ils sont fiers de tout ce que tu as fait pour eux pendant leurs vies.

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  2. Ma Titite, je comprends bien sûr ce que tu ressens... Comme tu l'as évoqué, de les perdre, c'est vraiment déchirant. C'est pour ça que nous n'avons pas repris de compagne à Pilgrim suite au départ de Killarney et probablement qu'on ne reprendra pas de lapin après le départ de Pilgrim. (En tous cas, moi je ne le souhaite pas, du moins pas dans un 1er temps)
    En plus, dans votre cas c'est d'autant plus dur que c'est le 2eme départ que vous vivez en peu de temps. Je ne dis pas que c'est plus facile à gérer tout court, mais quand une blessure n'est déjà pas guérie, c'est encore plus difficile de gérer un nouveau coup dur.

    Je trouve que c'est bien de faire famille d'accueil. Je l'envisage aussi quand je n'aurai plus de lapins, mais bon, sera-ce plus facile de laisser partir un petit protégé après quelques semaines/mois à la maison ? Pas sûr, mais l'idée est belle.

    Il n'y a que le temps qui apaisera ta douleur pour ne plus conserver que ces moments de joie que vous avez vécu ensemble. J'aimerais faire plus pour vous, mais je vous accompagne de mon soutien à distance...

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  3. Je pense bien fort à vous dans ces moments et je comprends moi aussi tout à fait.
    J'ai toujours eu des animaux (Freyja est mon 5ème chien) et les voir partir a toujours été une épreuve. J'y repense encore régulièrement et comme toi, avec tristesse même si avec le temps, les larmes physiques ne coulent plus.
    Je n'envisage pas ma vie sans animaux, c'est pour ça que j'ai pris Eusèbe quand Bruno et moi avons emménagé ensemble : dans un appartement, hors de question pour moi d'avoir un chien. Et je suis ravie parce que j'ai découvert les liens qu'on peut avoir avec un lapin aussi !
    Depuis, nous avons notre Freyja, qui nous casse bien les pieds mais qu'on adore.
    Les animaux ne se posent pas de question : ils nous aiment de façon inconditionnelle, sont toujours là pour nous, ce qui rend notre attachement encore plus fort et notre peine plus grande quand ils s'en vont parce qu'on sait qu'on perd un ami cher.
    Je me pose toujours la question quand je prends un animal de savoir si je serai capable d'en surmonter la perte quand le jour viendra. Et quand je mets dans la balance cette peine et tout le bien-être qu'il m'apporte, le choix est toujours le même...

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  4. Je ne pourrais sans doute pas t'apporter du soutient, et mon com est sans doute inutile, mais je voulais dire, qu'on s'en fou, des gens. Les vacances, c'est sympa, c'est sur, mais des vacances en etant séparés de ceux qu'on aime n'en sont pas..

    Tes animaux, et ceux qui sont partis ont eu de la chance d'etre avec toi. Tous ont été beaucoup aimés, et les prochains le seront aussi. Avoir des animaux, ce n'est pas quelque chose que l'on subit, mais un bonheur au quotidien, et comme chaque chose, il a des inconvénients...

    C'est super que tu penses devenir famille d'accueil, et veuille adopter en refuge ! J'espere que tout ca te plaira.

    Je n'ai pas vécut tout ca, mais je comprends que tu te poses des questions, que tu sois triste et énervée a la fois... C'est toujours tres dur de perdre quelqu'un...

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  5. Comme je te comprends tout à fait...

    C'est si dur...

    Mon Lucky était un membre de ma famille au même titre que les autres... Ce qui me fait mal c'est qu'il soit parti si tôt et pour une histoire de poils..

    Ce n'est pas comme mon grand père qui était si fatigué et qui avait tant envie de partir...

    Comme toi je rêve de monter un refuge un jour que j'appellerai "Au bonheur de Lucky"

    Mon copain pense même faire tatouer son nom sur son poigné...

    C'est déchirant...

    Comme toi nous ne reprendrons pas d'animaux, ou pas de suite du moins...

    Je te souhaite beaucoup beaucoup de courage..

    Plein de bises...

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  6. Quand j'ai lu ton billet la 1ère fois il y a des choses qui m'ont tellement touchée et dans lesquelles je me suis tellement retrouvée que j'ai préféré attendre un peu avant de laisser un commentaire...
    Je ne savais pas que tu avais perdu tant d'animaux, c'est vraiment déchirant.
    Je ressens exactement les mêmes choses que toi par rapport à la joie qu'ils nous apportent et la tristesse, le stress qu'on subit en même temps quand ça ne va pas ou qu'ils nous quittent. Pour ma part je trouve que la joie qu'ils nous amènent vaut toutes les peines du monde. Si on ne partait pas l'année prochaine on aurait repris un animal, ça c'est certain. J'ai vraiment l'impression qu'il manque une présence à la maison, je n'arrive pas à concevoir ma vie sans.
    Juste après que panpan nous ait quittés j'avais pris la décision de faire famille d'accueil justement. Et puis je me suis rendue compte que je n'étais pas prête, car dès que je vois un lapin c'est comme si on me poignardait le cœur. Ca va faire bientôt 1 an et je ne peux toujours pas regarder ses photos sans pleurer, je n'arrive même pas à parler de lui. Des fois je pleure un bon coup mais je crois que c'est une blessure qui ne guérira jamais, je revois toujours sa fin qui a été terrible. Il n'y a qu'avec Fabien que j'arrive des fois à évoquer les bons souvenirs.

    Et puis pour les vacances...Eh ben chacun fait ce qu'il veut, j'ai jamais compris en quoi ça pouvait poser problème aux autres tant qu'on assume. C'est vrai que je me suis posée la question pour vous, mais purée c'est votre choix, de quel droit on pourrait se permettre de vous faire une réflexion? Mais bon c'est comme tout, il y aura toujours des gens prêts à vous balancer des réflexions, nous les voyages c'est pareil: "Mais où vous trouvez le fric?". Et puis les gens ne voient pas qu'on a rien à nous, pas d'appart, une voiture pourrie qu'on a récupéré, pas d'équipements high tech dernier cris qui nous serviraient à rien...et je voudrais les voir se doucher à l'eau froide au camping pour économiser les chambres d'hôtels!

    Un gros bisous ma Titite, bon courage.

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  7. merci tout plein à toutes pour vos commentaires. je ne me sens pas seule. bises

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  8. Ma Titite... Les larmes coulent devant mon écran... je me reconnais tellement dans ton billet.. Même si je sais ce que tu traverses, même si nous avons des points communs, je sais que quoi que je dise je n'apaiserais jamais ta peine.. J'aimerais te dire que tu oublieras mais c'est faux... La peine provoquée par la perte d'un être cher "s'efface" dans le temps mais reste toujours là... C'est ainsi quand on aime nos animaux comme des membres de la famille a part entière... "Heureusement" il arrive un moment ou nous nous rappelons plus les bons souvenirs que les mauvais... MAis à chaque départ c'est toute une accumulation de chagrin qui nous envahit...

    Devenir famille d'accueil peut être la solution . Bizarrement notre amour est différent et lorsque les loulou prennent leur envol, on arrive facilement à les laisser partir... Même si nous avons un pincement au coeur.. J'ai eu des dizaines de FA.. Chaque départ a été dur car je ne vais pas te mentir, on s'attache facilement mais étrangement on ne les aime pas comme les notres. Nous savons , à leur arrivée , qu'ils seront de passage et il est donc plus facile de les laisser partir.. Tu serais une très bonne FA , je n'en doute pas mais tu as tout le temps pour y réfléchir ;-)

    J'approuve ton idée de refuge... Et oui encore un point commun... Même si c'est un doux rêve, garde le ... Il t'aidera a avancer lorsque les jours seront difficiles...

    Quand à ce que pense les autres sur les vacances, ces gens là ne comprennent pas .. Ils ne doivent pas avoir de coeur pour préférer partir en vacances (voire pour certains abandonner leur animal) à leurs loulous.. Nous non plus nous ne partons jamais et lorsque l'on s'absente une semaine ou emmène nos loulous avec nous.. C'est pour cela que nous n'allons jamais ailleurs que chez mes parents... C'est pour cela que je ne suis pas encore partie chez mes beaux parents depuis qu'ils ont quitté la France, et c'est pour cela que nous n'avons pas encore fait notre voyage en Inde..Mais qui mieux que nous peut s'occuper de nos loulous? Qui peut savoir quand ils ont besoin de nous? Quand ils vont mal? Avec qui peuvent -ils être serein et à l'aise si ce n'est avec nous? Ceci vaut toutes les vacances du monde non ??

    Courage ma Titite... Je pense très fort à toi <3

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